ATALANTA
Le combat contre la piraterie

 

Une guerre civile perdue depuis 1986 en Somalie. Le pays n’a plus connu de gouvernement central effectif depuis 1991. La piraterie menace depuis ce moment la navigation internationale dans le Golfe d’Aden et dans l’Océan Indien. Voilà pourquoi nombre d’organisations internationales, telles que l’Organisation Maritime Internationale ou le Programme Alimentaire Mondial (PAM) se font du souci quant à l’augmentation de la piraterie. Le 7 octobre 2008, le Conseil de sécurité des Nations Unies a d’ailleurs promulgué la résolution 1838 appelant les pays avec des navires dans la région à une action militaire afin d’empêcher les prises d’otages.

 

Le gouvernement belge, conscient des conséquences de cette piraterie sur le commerce maritime belge dans la région, a décidé en novembre 2008 de participer à l’opération Atalanta. C’est la première opération maritime de l’Union Européenne. Le but est double : d’un côté, offrir une protection aussi bien aux navires du PAM, qui fournissent une aide alimentaire au profit des réfugiés en Somalie, ainsi qu’aux navires vulnérables de la marine marchande. Ainsi, les armateurs peuvent demander une équipe de sécurité de la Défense pour les navires qui naviguent sous pavillon belge remplissant certaines conditions. En plus, la présence d’une force militaire a un effet dissuasif sur les activités de la piraterie.

 

La Belgique a participé pour la première fois à cette action en 2009 avec la frégate « F931 Louise-Marie ». Du 20 octobre 2010 au 20 janvier 2011, la « Louise-Marie » a été pour la deuxième fois active dans la corne de l’Afrique.

 

En 2012, la frégate« Louise-Marie », qui participe pour la troisième fois à l'opération Atalanta, a arrêté cinq pirates présumés au large de la Somalie. Cela fut rendu possible grâce à l'entrée en vigueur, le 14 janvier 2010, de la loi du 30 décembre 2009 relative à la lutte contre la piraterie maritime et modifiant le Code judiciaire et de la loi du 30 décembre 2009 relative à la lutte contre la piraterie maritime.

 

Le travail de la Marine belge dans l’opération Atalanta a donc permis le tout premier procès belge pour des actes de piraterie.

 

D’autre part, et afin d’assurer la continuité de la participation de la Belgique à l’opération Atalanta, notre pays détache régulièrement des militaires au quartier général opérationnel de l’EUNAVFOR en Angleterre. Des membres de la Marine font aussi partie du « Force Headquarter » qui sur place, en mer, coordonne les moyens maritimes et aériens mis à disposition pour l’opération.

 

Opération Atalanta