Le 24 avril 1975, « Année internationale de la Femme », l’Armée ouvre ses portes au personnel féminin. Soixante et une candidates se présentent. L’état de militaire est reconnu aux femmes mais elles sont exclues de toute assimilation de grade. Après avoir réussi les examens médicaux et psychotechniques, les futures recrues féminines sont versées dans leurs forces respectives. Trente « auxiliaires féminines » - quinze néerlandophones et quinze francophones – intègrent le centre d’instruction de la Force Navale, COMINAV, à Bruges. Bien que non admises dans les unités combattantes, les cours propres à leurs spécialités sont entrecoupés de séances de maniement d’armes, d’initiation au secourisme, de lutte anti-incendie, de sport et de drill.
En 1976, un premier changement de statut s’opère. En effet, le terme « auxiliaire féminine » est remplacé par « volontaire temporaire » comme leurs collègues masculins. En 1977, l’Ecole Royale Militaire devient accessible aux femmes et l’accès de ces dernières aux corps de sous-officiers est également autorisé. En 1979, le personnel féminin représente déjà plus de trois pourcent de l’effectif des Forces Armées de l’époque. L’uniforme du personnel féminin de la Marine belge est composé d’un tricorne (ceci après avoir essayé le béret des matelots), d’une blouse blanche à col « Claudine » soutaché d’un liseré bleu, une cravate lavallière noire piquée d’une petite ancre dorée et une sacoche noir porté en bandoulière complète la tenue. L’Arrêté Ministériel du 3 février 1981, quant à lui, abolit toute discrimination entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les épreuves psychotechniques et les épreuves de conditions physiques imposées. Le 26 décembre 1991, la première femme, au sein des forces armées, est nommée au grade de Capitaine de Corvette (Major). Depuis 1992, les unités navigantes de la Marine sont accessibles aux « DAMARS ». Si au début, elles n’étaient que de simples auxiliaires cantonnées dans des tâches administratives, les « DAMARS » ont maintenant gagné presque partout un statut identique à celui de leurs collègues masculins. En 2015, il y a au sein de la Défense 2332 militaires féminins pour 28180 hommes.
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Les Dames de la Marine |