Dès le 20 mai, le vice-amiral Sir Bertram Ramsay (1883 – 1945) reçoit l’ordre de rassembler le maximum de bateaux, même privés, pouvant servir à une opération de réembarquement. Cette opération prend le nom de code de « Dynamo » et se déroule du 28 mai au 4 juin 1940. Environ 1.400 navires de toutes sortes, dont 65 bateaux belges (54 bateaux de pêche et leurs équipages, 4 unités du Corps de Marine, 5 remorqueurs et 2 patrouilleurs) effectuent plusieurs fois la traversée jusqu’en Angleterre. A la fin de ces terribles journées, 338.226 hommes (d’après les chiffres publiés par l’amiral Ramsay) ont évacués et sauvés de la captivité. Néanmoins, ils laissent derrière eux : 235 navires coulés, 45 endommagés, environ 2.000 canons, 60.000 véhicules, ainsi que des tonnes de munitions, de carburant et de ravitaillement. Dunkerque et son port seront entièrement détruits. L'ennemi, quant à lui, contribua involontairement au succès de l'opération « Dynamo ». En effet, entre 24 et 26 mai 1940, le Führer cherche à économiser l’action de ses blindés afin de poursuivre son avance et décide, par conséquence, de confier la mission de destruction des troupes encerclées à la Luftwaffe. Celle-ci soumet les troupes franco-britanniques à un intense bombardement.
Les Français évacués sur la Grande-Bretagne n’y séjournent pas longtemps. Ils sont en grande partie rapatriés sur Brest et Cherbourg dans les jours, voire les heures, qui suivent pour reprendre le combat. Mais devant la supériorité allemande et malgré quelques foyers de résistance, la France demande un armistice qui est signé à Rethondes le 22 juin 1940. Dès lors, la lutte devra continuer désormais à partir du Royaume-Uni. |
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Dunkerque |